Sentir, entendre, voir, toucher, goûter… Tout comme leurs maîtres (et même parfois bien plus encore), les chiens utilisent leurs 5 sens au quotidien. Et comme nous, la perte ou l’altération de l’un d’eux peut vite devenir très contraignante. Des oreilles à la truffe, des pattes à la gueule en passant par les yeux, observez et découvrez un peu mieux le monde intérieur de votre ami à 4 pattes…
Un flair de pro
Il ne fait aucun doute que l’odorat occupe une place essentielle dans la vie sensorielle des animaux en général. Pour le chien, c’est aussi le sens le plus développé. Il y consacre la moitié de son cerveau ! Il a d’ailleurs été observé que les performances olfactives moyennes d’un chien sont 10.000 fois plus importantes que celles de l’homme ! Et non seulement le chien sait repérer bien plus d’odeurs différentes que nous, mais son cerveau est aussi capable d’enregistrer et de reconnaître une gamme d’odeurs bien plus large que le cerveau humain. Reconnaître son maître, retrouver son chemin, repérer et vérifier la nourriture, etc. La truffe de votre boule de poil est sa première source d’informations.
L’ouïe ultra-fine
Si votre chien se précipite à la porte avant même que votre conjoint n’ait mis la clé dans la serrure, ou que votre voisin n’ait actionné la sonnette, ce n’est pas parce qu’il est doté d’un pouvoir surnaturel, mais plutôt parce qu’il entend bien mieux que vous ! Deux fois mieux même paraît-il. La forme mobile de ses oreilles lui permet d’orienter son appareil auditif vers la source de bruit, et ainsi de capter beaucoup mieux les sons, plus nettement et de plus loin. Capables d’entendre des fréquences sonores inaudibles pour l’homme, les chiens sont extrêmement sensibles à certains sifflements (sifflets à ultra-sons par exemple) auxquels l’oreille humaine reste complètement sourde.
L’oeil vif
Un meilleur odorat que l’homme, des oreilles plus performantes. Pour les yeux, c’est une autre histoire. Alors oui, la position des yeux du chien, et notamment pour certaines races comme les chiens de berger, confère au toutou un champ de vision plus large que chez l’être humain. Et comme de nombreux animaux, il nous bat aussi dès lors qu’il s’agit de se déplacer la nuit. Par contre, le chien a, en règle générale, une vision qui altère sa perception des distances et qui l’empêche de percevoir clairement toutes les couleurs. On sait aussi qu’un chien distingue plus facilement un objet en mouvement qu’un objet inerte.
Une sensibilité à fleur de poil
Ceci n’est pas un scoop : le chien n’a pas de main ! Ce sont les petits coussinets de ses pattes qui lui permettent de ressentir le chaud ou le froid de la surface sur laquelle il évolue, par exemple. Et comme les humains, le reste de son corps perçoit également des sensations liées aux contacts. Les poils et la peau transmettent évidemment au cerveau les agréables sensations des caresses et les douleurs des tiraillements de poils ou des potentielles morsures. Mais plus sensibles encore, les longs poils du museau, des sourcils et du menton permettent au chien de compenser sa mauvaise perception des distances.
Peu de goût
Nos pauvres amis les chiens ne passeraient pas, comme nous, des heures à table à prendre plaisir à déguster des aliments aux goûts variés. Sucré, salé, acide, amer… pour eux, c’est (presque) du pareil au même. Alors que l’homme possède 9.000 papilles gustatives, on n’en compte 1.700 seulement chez le chien. Et lorsqu’un aliment ne lui plaît pas, c’est plutôt sa truffe qui l’alerte d’une odeur inhabituelle et inquiétante.
Conclusion
Un odorat à toute épreuve, une ouïe exceptionnelle, une vision moins performante, un toucher essentiel, des sensations gustatives plutôt faibles : selon les races de chien, certains sens sont plus ou moins développés. Mais comme chez l’homme, ils sont tous indispensables et complémentaires. Comme chez l’homme également, si votre chien perd un de ses sens, il compensera, dans la mesure du possible, avec ceux qui lui restent… et restera pour vous, quoi qu’il arrive, un être sensationnel !